Être un leader solidaire, une condition pour développer une culture de bienveillance ?
- mfbourricand
- 7 avr. 2022
- 3 min de lecture
Les managers anglo-saxons nomment Soft skills les compétences relationnelles d’un leader. Parmi ces compétences, savoir créer un climat de confiance et de sécurité est reconnue par la littérature parmi les essentielles, dans la période mouvante que nous traversons.
Un de mes collègues coach, Edy-Claude Okalla, a transmis récemment un article de HBR Sarah Noll Wilson, coach exécutive, dont le titre m’a accroché : Comment les leaders solidaires abordent les conversations émotionnelles. Je souhaite aujourd’hui vous la partager.
Cette auteure met en avant la valeur solidarité dans le leadership, au sein de nos organisations, valeur intégrée par des leaders qu’elle qualifie de leaders émotionnellement intelligents.
Créer un espace de sécurité émotionnelle, un ingrédient majeur de la confiance

Même si cela ne va pas de soi pour chacun, créer cet espace de sécurité émotionnelle fait partie du bouillon de culture de la culture de bienveillance. Je suis certaine que vous l’avez expérimenté.
En effet, confiance et sécurité posent une des bases de ce que nous nommons Bien-être au travail.
La confiance est construite à partir d’ingrédients venant s’entremêler au jour le jour: reconnaissance de sa propre légitimité permettant la reconnaissance par les autres, crédibilité acquise par les paroles et actes posés, et également intimité que nous savons accueillir, si nous savons créer des conditions favorables.
Sarah Noll Willson démontre que le rapport à l’intimité, qu’elle nomme conversation émotionnelle, vient créer un impact majeur dans la construction des relations avec nos collaborateurs.
L’auteur s’appuie sur les travaux de Farah Harris, psychothérapeute, coach comportementaliste, décrivant des leaders émotionnellement intelligents comme « à l'aise avec les émotions, qu'elles surviennent en eux ou chez les autres. Ils créent un sentiment d'appartenance, car leurs comportements permettent aux membres de leur équipe d'être vus et entendus ». En somme, cette compétence de « leader plus solidaire sur le plan émotionnel » s’appuie sur ce que Daniel Goleman nomme Intelligence émotionnelle.
La bonne nouvelle est que cette intelligence-ci peut se développer.
Être un leader solidaire et bienveillant passe par la volonté de développer son aisance à entrer dans l’intimité de l’autre, et forcément de soi, en milieu professionnel, à travers un langage de soutien émotionnel.
L'auteur présente six façons, pour les leaders solidaires, d'apporter leur soutien lorsque quelqu'un partage une situation émotionnelle ou un défi :
1 - Validez leur expérience,
2- Cherchez à comprendre,
3- Guider le soutien émotionnel et physique,
4- Proposez un accompagnement spécifique (selon les choix de la personne concernée et à partir de ce qu’elle exprime),
5 – Mettez en perspective au lieu de prescrire une solution (si elle le souhaite, et avec sa permission, le partage d’expérience peut ouvrir à des options nouvelles),
6- Reconnaissez-les et remerciez (pour ce partage d’intimité tellement précieux, qui apporte aux deux).

Accueillir l’émotion et la partager en milieu de travail, par la qualité de la confiance générée, fondée sur un leadership solidaire et authentique, un gage d’amélioration de la performance des équipes.
Leadership solidaire, leadership authentique, dites-vous?
Accueillir ses émotions et celles des autres, en interaction émotionnellement intelligente, en font incontestablement partie.
La bonne nouvelle est que ces compétences peuvent se développer par une plus grande connaissance de soi, une capacité à être empathique et vivre l’empathie envers les autres, une attitude de remise en question (prendre un pas de côté pour une critique constructive).
Je vous propose d’ouvrir quelques portes pour découvrir comment travailler ce leadership authentique dans un prochain post.
Sources pour approfondir:





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